un an de nous
Il y a un an presque jour pour jour, je passais un we de formation pour tenter de mettre l'équipe dont j'étais responsable au travail et essayer de mettre toutes les chances de notre côté pour pouvoir réaliser unprojet de qualité... Je ramais sec! Des gens admirables mais tant de difficultés que le travail leur était pour beaucoup une question secondaire...
Le lundi la direction me signifiait la fin de notre collaboration. Ils me savaient enceinte, j'étais à 7 jours de clôturer ma période d'essai, nous avions eu des échanges tendus les dernières semaines... je ne souhaitais de toutes façons pas poursuivre. Je voyais mon congé de maternité comme l'horizon salvateur qui me libérerait de ce stress qui commençait à me gagner, bien trop d'ailleurs.
J'en étais donc là, en prenant ces photos de mes p'tits bonhommes. Sacha encore accroché à son biberon de lait, dont je n'avais pas le coeur de couper les mèches qui doucement (finalement!) se mettaient à pousser éparses, à l'arrière de ses oreilles... il gambadait doucement vers ses deux ans. Ismaël me semblait déjà si grand (le pauvre! quel que soit son âge il me paraîtra toujours "si grand!") vivait tranquillement le passage du tout petit qui commence à se débrouiller pas mal dans plein de petites choses de la vie. Blanche, tapie dans mon ombre, n'allait commencer à se faire sentir et se faire voir que dès ce moment de mon "licenciement" comme si toute l'agressivité que j'avais du affronter l'avais reléguée à la cachette maternelle...
Soulagée. Le mot est faible. Libérée... J'allais pouvoir vivre de nouveau pour de vrai. Sans mensonges, sans faire semblant, sans faux sourires... (suis nulle d'ailleurs là dedans). L'été arrivait. Les belles promesses de la douceur des jours. L'avenir et ses bonheurs pressentis et devinés ne se ferait pas prier.
Le temps passe. Des bonheurs adviennent, d'autres pas. Il n'y a aucun sens à cela. Parfois j'aimerais croire en quelque chose qui me dise que tout cela a un sens. Non. En même temps je m'y refuse.
Depuis un an, tant de choses ont chuté. Des amis ont disparu, d'autres ont souffert. Nous avons eu la chance de voir arriver Blanche, comme un soleil au coeur de l'hiver.
Qu'adviendra-t-il de nous maintenant? Le meilleur, pour tous ceux qui m'entourent, c'est tout ce que je souhaite.